Je me sens agressé(e) dès que je perçois de la violence, qu’elle soit physique, verbale, psychologique dans ce que je vis moi-même ou dans ce que je vois, entends, ressens de tierce(s) personne(s)… les coups peuvent provenir de gestes mais aussi de paroles, ou encore d’une certaine forme de pression, ressentie nerveusement et – ou émotionnellement. La répétition des agressions, dans le cas par exemple du harcèlement (scolaire, moral, psychologique ou encore cyber-harcèlement), ne fait qu’augmenter, accentuer le ressenti même si je m’efforce de me protéger voire me blinder, de me persuader que “ce n’est rien… “, que “ça va passer !! “, ou que “ça va changer”. La maltraitance peut ainsi prendre beaucoup de formes… tout est dans le ressenti de la personne qui subit.
L’inconscient peut naturellement, suite à une agression, mettre en place des stratégies pour se protéger :
– physiquement : prendre du poids permet inconsciemment de se protéger (on m’agresse => je mets ma graisse… ), développer une maladie ou une pathologie (échapper à l’agresseur(e) si les actes sont présents et trouver un refuge ailleurs ou auprès d’un professionnel de santé…, ou encore des années après pour “montrer” où on a eu mal… ), l’arrêt de la croissance (rester tout petit pour se rendre invisible)…
– émotionnellement : développement de phobie, d’insensibilité ou au contraire d’hypersensibilité (qualifiée parfois de “sensiblerie”), peur, angoisse, hyper vigilance, stress, culpabilité, honte, colère, tristesse, perte de joie ou de goût de vivre…
Un enfant, un(e) adolescent(e) qui a reçu de la violence ou qui a assisté à des actes violents est susceptible de la faire subir aux personnes qu’il ou elle aime, ou de subir, encore et encore, de la violence : par fidélité ou mimétisme inconscient, on reproduit ce qu’on a vécu, comme un modèle.
Si maman m’a aimé(e) en étant violente, je peux assimiler l’Amour à la violence. En être conscient(e) ou non ne change rien, c’est un automatisme que l’inconscient reproduit.